Nous ne sommes pas nés « Bio ». Nous ne sommes pas issus non plus du monde agricole et l’amour de la terre est venu petit à petit. Cependant nous avons toujours été touchés par ce qui concerne la protection de l’environnement. Mais il serait difficile de vous dire quand cela a commencé ! Le fermier et moi nous nous sommes même rencontrés en 1994 dans une grande Tour de la Défense, dans une entreprise Allemande de produits chimiques c’est pour dire !
Mais à notre niveau c’était, au début, surtout de trier nos déchets, ne pas polluer bêtement les lieux visités, ne pas souiller nos aires de pique nique par exemple, de respecter les animaux, les arbres etc…. puis en 1997, après la naissance de notre fille, nous avons commencé à fréquenter les magasins bios en achetant les œufs, la farine, le lait et les produits simples en bio. Puis nous avons élargi aux fruits & légumes et même aux produits transformés bien que nous soyons plutôt adeptes du « faire soi-même » dans la mesure du possible. Et puis nous avons fait attention aux produits d’hygiène, aux produits cosmétiques, d’entretien, de bricolage. Voilà…
On peut toujours faire mieux mais j’apprécie tout de même le confort de ma machine à laver et de pouvoir me déplacer avec ma voiture donc je sais qu’il y aura toujours des personnes plus écolos que nous mais comme dirait le petit colibris évoqué par Pierre Rabhi « nous faisons notre part »… et surtout nous apprenons tous les jours comment faire autrement et je sais que nous apprendrons encore toute notre vie.
Le fermier, tout d’abord jardinier du dimanche en région parisienne où nous habitions, a toujours cultivé ses légumes et ses fleurs en bio en n’utilisant pas de produits chimiques. Quand nous avons décidé de créer une ferme, il était bien sûr impossible d’imaginer faire autrement !
A partir de 2001 nous avions dans notre jardin un poulailler et nous avons pu voir la différence d’un foie d’une poule élevée avec des aliments achetés en jardinerie (qui contiennent des OGM) et celui d’une poule nourrie exclusivement en alimentation bio. La différence est édifiante et je dirai même que ça fait peur !!!! Cette différence ne se voit pas dans les poulets que vous achetez car les animaux ne sont pas tués assez vieux pour que cela puisse se remarquer.
De surcroît, au vu des scandales alimentaires récents, de l’augmentation des cancers et autres maladies qui touchent toutes les tranches d’âge de la population, des problèmes dus aux perturbateurs endocriniens et à l’augmentation de la stérilité nous savons que notre choix est véritablement la bonne voie et la seule imaginable. Et là encore je n’évoque pas les problèmes environnementaux !!!!
Vers 2005, le fermier a découvert le magazine Biodynamis et l’agenda biodynamique, Rudolf Steiner, Maria Thün et leurs travaux en agriculture. Et petit à petit le choix de la culture bio-dynamique s’est imposé à nous. Cette technique repose sur les équilibres naturels et la biodiversité. Elle institue un mode de relation sur une base énergétique et pas seulement matérialiste et technique. Dans cet univers il y a d’ailleurs encore beaucoup de choses à apprendre et nous pouvons dire que nous sommes en constante formation.
Pour ma part, en tant que mère de famille, mes recherches personnelles et mes expériences de vie m’ont également menée logiquement vers une envie de soigner mes enfants autrement. J’ai commencé avec l’homéopathie, l’aromathérapie et vers 40 ans j’ai découvert la Naturopathie et j’ai donc de mon coté entrepris des études pour devenir Praticien de Santé en Naturopathie. Dans cette même école, les travaux de Rudolf Steiner sont d’ailleurs régulièrement évoqués dans certains cours.
Un film nous a également beaucoup marqué : La Belle Verte de Coline Serreau. (« La crise » aussi avec un passage sur la médecine qui m’a véritablement parlé!). Je sais aujourd’hui pourquoi à l’époque je l’aimais tant ce film ! Surtout quand je regarde le chemin parcouru depuis notre rencontre !
Pour le moment nous ne sommes pas labellisés Demeter, la marque de l’agriculture Bio-dynamique car nous ne pouvons pas assumer les frais de cette labellisation et cela ne nous apportera pas davantage de clients qu’il faut déjà convertir au Bio et là je peux vous assurer qu’il y a encore du travail ! Mais nous espérons pouvoir le faire un jour. Mais cela ne nous empêche pas de cultiver de cette manière et de nous inspirer de ces méthodes.
Pour en savoir + sur la Bio-dynamie, n’hésitez pas à consulter :
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